De Anuradhapura au rocher du lion à Sigiriya : le triangle culturel

Nous débutons notre séjour au Sri Lanka au sein du triangle culturel. Berceau du bouddhisme, cette région riche en histoire est composée de 3 villes sacrées : Anuradhapura, Polonnaruwa et Kandy. Nous en faisons malheureusement un bilan bien négatif malgré les paysages magnifiques de cette partie du Sri Lanka que nous découvrons grâce au rocher du lion.

Des paysages étonnants et verdoyants sur le rocher du lion

Nous avons particulièrement apprécié notre visite sur le rocher du lion au Sri Lanka. Arrivés de bon matin à Sigiriya, nous avons pu profiter des paysages sans la foule. Haut de 300 mètres, la montée est impressionnante car très abrupte, mais cela se fait sans mal (surtout après notre ascension sur l’Adam’s Peak). Les nuages se sont dissipés à notre arrivée au sommet, laissant place à une splendide vue dégagée sur la nature luxuriante et sur le ciel bleu. Nous avons donc pris une bouffée d’oxygène qui nous a fait le plus grand bien et avons profité de ces beaux paysages qui nous entouraient.

Un manque d’explications et de pédagogie dans le triangle culurel

Nous sommes pourtant déçus par nos visites. Quelque soit le lieu visité dans le triangle culturel, très peu d’explications sont fournies aux touristes. Sur les sites archéologiques, on ne trouve aucune pancarte racontant l’histoire du lieu ou même simplement à quoi correspondent les ruines. Il n’y a évidemment pas non plus d’audioguide disponible. Nous sommes donc frustrés de visiter des lieux chargés de mémoire sans rien pouvoir comprendre. Le pire étant la cité d’Anuradhapura : les sites sont mal balisés, les allées mal entretenues, rien pour décrypter les ruines. Il nous parait vraiment indispensable d’avoir davantage d’accompagnement pour mieux appréhender l’histoire de ces cités sacrées.

C’est d’autant plus énervant qu’une multitude de « soi-disant » guides attendent les touristes à l’entrée. Ils négocient une visite commentée des sites dans un anglais très approximatif contre rétribution (et nous émettons même un doute sur la véracité des propos tenus…). Au vue du prix déjà excessif des sites du triangle culturel, c’est aberrant !

On retient néanmoins de ces villes, de beaux lieux de culte bouddhiste. Nous nous rendons compte que le bouddhisme fait partie intégrante du quotidien des Sri Lankais. On remarque une vraie ferveur de la part des locaux. Les pagodes sont des lieux de vie, et pas seulement des lieux de prière et de recueillement. Les Sri Lankais y viennent en famille pour se promener, déjeuner, participer à la vie du lieu en aidant aux travaux. Par rapport à nos églises vides en France, il y a un grand décalage !

Un accueil mitigé des Sri-Lankais dans le triangle culturel

En faisant un bilan du voyage au Sri Lanka, nous nous sommes rendus compte que l’accueil diffère considérablement selon les régions. Alors que la région du centre montagneux et celle du Sud sont très hospitaliers, la région du triangle culturel ne l’est pas du tout. C’est surtout à Anuradhapura qu’on sent un regard presque malsain sur les européens, et encore plus sur les femmes. Plus d’une fois, nous nous retrouvons face à des srilankais qui ne disent pas un « bonjour, au revoir » ou même « merci », qui ne vous regardent même pas lorsque vous leur parlez. La communication reste difficile…

Les seules communications que nous avons avec eux, sont négatives: c’est le cas lorsqu’on se fait arrêter près d’un temple parce que je n’ai pas couvert mes épaules. Un rappel sur une pancarte m’aurait suffi pour que j’y pense,ou éventuellement une mise à disposition de foulards pour ceux qui auraient oublié de prendre un vêtement plus couvrant (c’est le cas sur tous les lieux religieux en Thaïlande !)

En parlant avec des locaux plus « ouverts », nous comprenons que cette région n’est ouverte au tourisme que depuis quelques années et que les populations locales n’en voient pas l’aspect positif. On espère vivement que cette région évoluera rapidement.